samedi 16 octobre 2010

tant de vies/ tantas vidas


il est des sens où l’on prend parole
il est des trous par où on voit le jour

j’ai tant des vies en moi
exceller c’est effacer ses traces

il y a tant de vies en nous
tant de mouvement s’entreprend
si peu subsiste


hay sentidos donde se toma la palabra
hay huecos por donde se ve la luz del día

traigo tantas vidas dentro de mí
destacarse es borrar sus huellas

traemos tantas vidas dentro de nosotros
tanto movimiento se emprende
tan poco subsiste



FBC

lundi 2 août 2010

S U D


Vous souffrez le poids du monde!
La disgrâce des masques
apparaît sur vos visages nus
macérés de soleil

Quel autre culte que ces santerias
et ces feuilles distillées
qui font mourir les Amériques?

Le plomb, bien sûr,
attrapé contre le ventre
par une ceinture en cuir
des vaches les plus vieilles
du sud

FBC

El Golpe de Aire : fragmento de VOLCANOLOGIES (reporte OQAJ)

Je me suis réveillé avec la paupière gauche enflée à souhait; c’était comme si on m’avait assené un monumental coup de poing à l’œil, mais il n’y avait pas de bleu. Une sensation de panique s’est emparée de moi en pensant que ce n’était que le début d’une infection sérieuse et que je n’étais vraiment pas au meilleur endroit pour profiter des avances de la médicine. J’ai pris ma douche, toujours incapable d’ouvrir et de fermer la paupière en question, mais sans avoir mal (ce qui n’a fait qu’accroître ma peur), et je me suis habillé pour me diriger à la réception, où j’ai montré ma paupière aux deux jeunes réceptionnistes. Le ton de leur réponse a, d’un coup, dédramatisé mon malaise :

- No se preocupe, que eso es solo un « golpe de aire »…


Un “coup d’air”…une affection commune à Colima, paraît-il, et qui ne semblerait être, selon les dires, qu’une accumulation d’air sous la paupière due au fait qu’on s’est « levé trop vite du lit ». L’explication du serveur, au restaurant de l’hôtel, m’a semblé être plus plausible, moins superstitieuse : il s’agirait d’une petite infection survenue en portant un doigt à l’œil par inadvertance. Et c’est qu’ici, les mains, comme tout le reste, se salissent à une vitesse alarmante. Dix minutes après s’être lavé les mains, n’importe qui, gouverneur comme tubero, finit avec une croûte noire sous les ongles qui prompte à nouveau la recherche d’un robinet.

mercredi 28 juillet 2010

Dos poemas en frances/ two poems in french...

Équilibre

Mourir, c´est
caracher des mots
pour se vider l´âme,
vivre, c´est
l`eau que nous lisons
pour la remplir.
***
Sans Titre

Après une journée acide
où le ciel au lieu de porter des oiseaux
transpire le miasme
et le ricanement de Dieu n´est pas signé dans la conscience
je viens me regarder dans le miroir
et à léndroit où mes yeux grelottent
je ne vois que
deux nerfs décoiffés

Oscar Robles

Después de un día ácido

Oscar Robles... From Mexico... Qué pasó mi Frans Callado... Un saludo, hasta ahora me enteré de la cuenta... Saludos y comparto mi trabajo...

Después de un día ácido
donde el cielo
en lugar de portar pájaros transpira mismas
y la risita de dios no se rubrica
en la consciencia
llego a verme al espejo
y en el lugar donde estilan mis ojos
tan sólo veo:
dos nervios despeinados

vendredi 16 juillet 2010

mercredi 14 juillet 2010

Todo acá es lluvia

Todo acá es lluvia
e inicio de soles
que se consumen
en el intento.

Todo es agua
y ríos que nacen
sobre la corriente
-a contracorriente-

Pan mojado
las goteras
sus grietas
por donde la lluvia entra
en busca de una casa.

Es la luz la que hace
la claridad del agua
y aquí está claro
que no vendrá el día
a secar los sillones
la cocina
a mi cuerpo.

Sólo acá es lluvia
y la alegría
y la tristeza
En la calle,
el cielo está en escombros.



Miguel León-Govea